Bruno Odile

Publié le par CHEVAL FOU (Jean-Michel Sananès)

Parmi les 5 à 10 auteurs du net dont j'admire la hauteur de pensée et l'expression poétique, Bruno Odile est celui dont la lucidité et les  fulgurances m'émeuvent toujours au plus haut point. Tout en lui est courage, promesses ou espérance. Il est le samouraï de l'espoir qui, depuis que je le lis, transcende ses drames pour que son écriture soit un chef d’œuvre.
Je vous livre ses quelques lignes et vous invite à visiter son blog. Vous y rendre c'est affronter la beauté démesurée du cri de l'homme
:

"Je ne cherche plus l’orage au bout des chemins sombres. Hier déjà, heurté contre l’ombre de moi-même, j’envisageais de me défaire des lassos de l’obscurité où s’exilent les piqûres du jour. A présent, je veille aux creux de mes mains et sur le bord de mes lèvres, je flotte en dehors des espaces abandonnés. Il n’y a plus de terre en ces lieux inoccupés, il n’y a plus de morsures pour que saigne l’horizon. Les frontières d’hémoglobine ont rejoint le silence léger poursuivant leurs courses après la forge. Le fer longtemps travaillé s’épuise dans la matière rougie avant de prendre forme. Dans une taille acerbe, la serpe coupante a brûlé le foin. Où pourrai-je aller ? Perdu à l’épicentre de mon progrès, je grappille sous mon épiderme le souffle de la buse et la vigueur du renard. Il me faudra mûrir dans l’ombre de moi-même, dans l’intériorité de la foudre qui m’accable.".

Tout est dit ! Et mon admiration se fait cri et épousailles de douleurs et d'espoirs au profond de moi.

Jean-Michel Sananès

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article