Si loin
Peuple aux étranges beautés
fils des dieux perdus
hommes de nulle part jetés dans ce chaos
où les vérités s’étripent au nom de l’Unique
Peuple si loin
de cet univers où la vie ploie
sous le poids des ambitions
Peuple des vertes brumes et d'une terre immaculée
que le capital n’a pas encore consommées
sens-tu ramper le péril ?
Tu es photographié, cartographié,
pesé, mesuré, chiffré
déjà prisonnier
des convoitises affutées
des marchands de bois
et des marchands de labeur
Peuple de l’ailleurs millénaire
qui ne sait pas encore que la loi du profit
a eu raison de la maison des cœurs
Mes larmes n’y pourront rien
ils arrivent avec leurs logiques
leurs camions et leurs banques
Peuple de l’enfance du monde
tu leur es peuple virtuel
déjà au catalogue des civilisations perdues
et tes enfants pareils aux miens
perdront leur liberté
perdront leur dignité de peuple debout
Mes larmes n’y pourront rien.
JMS à paraitre
in : Et leurs enfants pareils aux miens