Si loin

Publié le par Cheval fou (Sananes)

Si loin

Peuple aux étranges beautés
fils des dieux perdus
hommes de nulle part jetés dans ce chaos
où les vérités s’étripent au nom de l’Unique

Peuple si loin
de cet univers où la vie ploie
sous le poids des ambitions

Peuple des vertes brumes et d'une terre immaculée
que le capital n’a pas encore consommées
sens-tu ramper le péril ?

Tu es photographié, cartographié,
pesé, mesuré, chiffré
déjà prisonnier
des convoitises affutées
des marchands de bois
et des marchands de labeur

Peuple de l’ailleurs millénaire
qui ne sait pas encore que la loi du profit
a eu raison de la maison des cœurs


Mes larmes n’y pourront rien
ils arrivent avec leurs logiques
leurs camions et leurs banques

Peuple de l’enfance du monde
tu leur es peuple virtuel
déjà au catalogue des civilisations perdues
et tes enfants pareils aux miens
perdront leur liberté
perdront leur dignité de peuple debout

Mes larmes n’y pourront rien.

 

JMS à paraitre
in : Et leurs enfants pareils aux miens

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F
Merveilleux poème dans lequel vous avez tout dit. Tout. Merci! Et je me permets de le partager afin que mes amis puissent, eux aussi, le lire, en extraire la finesse de vos pensées.<br /> Vos larmes n'y pourront rien, dites-vous? J'ose croire que vos mots, leur pouvoir, pourront servir ces nobles causes que nous ne cesserons de défendre. Les mots, par leur noblesse, sont parfois plus puissants que les armes les plus affutées, ils peuvent toucher, en douceur et en plein coeur ces brutes qui nous entraînent vers le chaos. Il faut y croire, mon ami et ne jamais renoncer! Tenons-nous par la main, tous, afin de faire basculer notre vieux monde vers l'Amour, la Tolérance, et le respect des singularités de chacun. &quot;Vivre ensemble&quot;, nous le pourrons, nous le devons, nous en bénéfierons tous! Florence Ka
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